Ce quartier est mentionné dans l’ouvrage :Le développement durable dans les projets d’aménagement Philippe OUTREQUIN – Catherine CHARLOT VALDIEU http://www.librairiedumoniteur.com/boutique/fiche_produit.cfm?ref=9782281193619&code_lg=lg_fr ou http://www.decitre.fr/livres/L-urbanisme-durable.aspx/9782281193619
- Développement durable
- Gestion des eaux pluviale
- Déchets
- Baisse du chômage
- Cohésion sociale
- Biodiversité
- Participation des habitants.
Les petits commerces « ethniques » apportent vie et services, la nature tempère une architecture austère.
L’intimité et la place des habitants est manifestée notamment par la mise en scène simple (un dénivelé) du passage de la voie principale de desserte du quartier aux voiries secondaires qui desservent les espaces de pied d’immeuble.
La hiérarchie des réseaux piéton, vélo et voiture est subtile. La voiture n’est pas congédiée comme à BO1, mais simplement mise à sa « juste place », en toute simplicité de moyens (places marquées, enclos matérialisés, entrées de parking végétalisées sans êtres jardinées.
Les outils sont simples mais toujours très bien pensés : mise à distance des rez de chaussée par rapport à l’espace public, mais sans tomber dans le travers de « privatiser » les pieds d’immeubles, juste avec un écran végétal.
Le jeu sur la topographie est parfaitement mis à profit, sans jamais en faire trop. Beaucoup d’espaces sont pensés avec en tête les enfants, et de nombreux détails fleurent bon la concertation pragmatique.
La magie et la séduction sont elles là ?
En cœur d’îlot, une ambiance de « salon » au profit de la résidence est présente au point que nous avons vu des gens y pique niquer ! Dans ce quartier à la population manifestement très modeste massée dans des immeubles collectifs, on ressent une sensation d’intimité indéniable.
Les habitants aiment leur quartier, et c’est un amour partageur, ils ont plaisir à le faire découvrir et acceptent de bon cœur de nous y voir déambuler. On ressent une impression chaleureuse… et très vite, on comprend bien que cela n’est pas arrivé « comme ça ».
Quelles rencontres ?
Des étrangers très largement, il faut bien dire qu’on les voit moins dans les quartiers plus centraux… Une « marginalité tranquille », plutôt aux abords du quartier… Et Gabriel, le passionné de vélo du quartier, roumain, qui nous a conviés à partager une bière… polonaise.
Détails, anecdotes, coutures, gadgets…
Un banc… idéalement implanté ; des locaux à déchets qui assument leur rôle d’espace de rencontre ( !) et d’élément qualitatif ; le chemin de l’eau, magnifiquement traité mais dans un grand dépouillement technique, ludique… mais pas dans la démonstration gratuite ; les locaux d’activité en sous sols semi enterrés : cela pourrait être un repoussoir, mais avec une signalétique sympathique et un chemin logique, on a tout de suite envie d’y faire un tour.
Pour protèger le stade de football : un petit grillage… en France, on aurait tout de suite demandé une barrière en aluminium thermo laqué sur structure rigide…
Du côté du cycliste urbain ?
On passe bien, et on sociabilise…
La « leçon d’aménager moins » ?
Peu de matériaux, mais de bonne qualité.
Des aménagements discrets et guidés par les usages.
A copier, à rêver, ou à oublier ?
Après avoir vu ce quartier, presque envie de dire de BO-011 « à oublier » (sauf comme pôle d’attrait et d’identité pour une ville qui en a besoin), en tout cas pour Augustenbourg, sans hésiter, c’est « à copier », et c’est possible !
Notre tandem d’urbanistes / perceptions croisées :
Consensus
Une belle idée ce blog et ce thème de recherche.Ca nourrit et élargit la réflexion sur les écoquartiers!
RépondreSupprimerMais pour aménager moins...il faudrait que les maîtres d'oeuvre aient un statut associatif ou modifier le système de calcul de leur rémunération.
Bravo messieurs en tout cas
S. Boime