Pourquoi nous sommes nous retrouvés là ?
Nous ne sommes pas tous les jours en train de rouler dans la verte campagne danoise (sur des pistes cyclables de luxe parfois dotées de l’éclairage public !). Alors un détour par le célèbre Louisiania Museum of Modern Art serait l’occasion pour Pierre d’admirer de fond en comble ce monument d’architecture enchâssé dans un site à couper le souffle, pour Denis de faire son travail scolaire en visitant la grosse exposition « green architecture », et pour les deux de déjeuner au soleil sur la terrasse du musée, face à l’Oresund et à la Suède.
Est-ce que cela fonctionne ? Est-ce que cela vit bien ?
Grrrrr ! On est fondamentalement agacés par le côté « foire à la technologie » de ce type de manifestation. Et puis voilà, quand on parcourt cette (superbe) exposition, on y voit de l’innovation véritable surtout en urbanisme… mais on donne surtout la parole aux architectes, y compris quand de multiples disciplines sont intervenues sur un projet (on pense notamment aux paysagistes… et cette exposition s’intitule green architecture, belle métaphore du manifeste « j’ai peint mon bâtiment en vert ».
Plus sérieusement, on réduit à chaque fois la question du développement durable aux procédés technologiques qui vont nous sauver une fois pour toutes.
Enfin, malgré une expérience à Saint Nazaire et un panorama croisé magnifique de quatre territoires en déprise, pas grand-chose sur les immenses enjeux de la réhabilitation et du traitement de la ville existante, pourtant capitaux même en s’en tenant aux termes « green architecture ».La magie et la séduction sont elles là ?
Bon, une fois qu’on a dit ce qui précède (mais ils l’ont cherché, avec ce titre réducteur), il faut reconnaître que l’exposition est magnifiquement présentée, et surtout qu’une grande quantité / diversité d’opérations y est présentée. Elle réussit à montrer de façon réellement attrayante (voire spectaculaire) de très nombreux projets.
Au sein de cette diversité, on trouve forcément des points d’accroche avec ses propres questionnements…
Dans ce fourmillement d’expériences, certaines forcément nous parlent, nous font rêver, ou en tous cas nous donnent envie d’aller y voir de plus près.
Mais la vraie magie de l’expo, c’est celle à laquelle on veut nous faire croire, à savoir le développement durable = des bâtiments (pas un territoire), des techniques (pas des personnes), de la création et de l’innovation (pas de la redécouverte), de l’ajout, pas de la transformation.
Quelles rencontres ?
Une suédoise francophone très intéressée par le Gand Paris, des gardiens mutiques, des visiteurs concentrés et silencieux.
Gadgets, détails, anecdotes…
Du côté du cycliste urbain ?
Puisqu’on vous dit que c’est l’architecture, qui va nous sauver, et pas le vélo!
A copier, à rêver, ou à oublier ?
A visiter ! http://www.louisiana.dk/dk
Notre tandem d’urbanistes / perceptions croisées :
Denis sous le charme d’une exposition parcourue longuement et attentivement, Pierre enfourchant ses chevaux de bataille après avoir visité l’expo au pas de charge… et plus motivé par l'architecture exceptionnelle du lieu
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